Sauter en parachute pour se redonner confiance

10 jeunes ont sauté en parachute, en tandem avec un moniteur, grâce au secours populaire. © Radio France – Delphine Martin

Dix jeunes de l’Essonne et de l’Yonne ont eu droit à un saut en tandem ce lundi, à l’aérodrome de Chéu – Saint-Florentin (Yonne) à l’initiative du Secours Populaire et du club de parachutisme « Paris Jump ».

Ils sont une petite dizaine. Ils ont entre 18 et 25 ans, viennent de région parisienne et de l’Yonne. Et grâce au secours populaire, ils ont passé une journée inoubliable à l’aérodrome de Chéu – Saint Florentin.

Et pourtant au début, les sourires sont un peu crispés. Officiellement, tous ont très envie de sauter dans le vide. Ils ont envie d’adrénaline, de sensations fortes. « On est sereins, pas de soucis », affirme Romain. « On a été bien rassuré par les moniteurs, et du coup on a vraiment envie !« , ajoute Mathilde.

Un peu d’appréhension, beaucoup d’excitation

Mais la peur n’est pas loin. Baptiste, 24 ans, le reconnaît en souriant : « Il y a une certaine appréhension, mais je pense que ça va valoir le coup. C’est vraiment une expérience à vivre », explique le jeune homme qui bondit d’impatience.

Avant le saut, les jeunes prennent la pose pour une photo souvenir, avec l’animateur Raphäl Yem, leur parrain. © Radio France- Delphine Martin

Au moment d’enfiler le parachute et de recevoir les dernières instructions, Kaëlle est un peu tremblante. « J’aime les sensations fortes, mais là j’ai peur. Peur du vide. Quand la porte va s’ouvrir et qu’il n’y aura pas de sol sous mes pieds, je pense que je ne vais pas vouloir y aller, il va falloir me pousser ! » dit-elle en riant. « Ou alors je vais tomber dans les pommes » ajoute-t-elle, pas rassurée. Mais la ravissante jeune femme va aller jusqu’au bout, « pour se surpasser, connaitre de nouvelles choses ».

Une expérience qui donne confiance, un dépassement de soi

Ces jeunes Parisiens et Icaunais sont aidés tout au long de l’année par le Secours Populaire, mais pour Olivier Grinon, parachutiste au Paris Jump et bénévole, cette action n’est pas simplement un divertissement. « Ce n’est pas une journée dans un manège, ce n’est pas une journée à Disneyland, c’est vraiment une implication. Un saut, c’est un dépassement de soi. A la fin, ils sont heureux et en plus, ça leur donne confiance en eux. Il y a toujours un manque d’assurance chez les personnes que nous aidons. Et là, ça leur en donne énormément. »

Au moment d’enfiler son parachute, Kaëlle n’est pas franchement rassurée. © Radio France – Delphine Martin

Un saut de découverte coûte 265 euros, alors ce n’est pas forcément quelque chose d’accessible à tous. Et c’est pour donner du rêve et des sensations fortes à des jeunes en difficulté que Polo Grisoni, le directeur du centre de parachutisme Paris Jump de Chéu, a accepté de participer à cette opération, il y a déjà trois ans. « Pour nous, c’est une manière de partager. Pour eux, c’est une manière d’accomplir quelque chose de rare et d’intense. C’est positif pour tout le monde. »

Génial malgré une petite envie de vomir

Mais assez parlé, il faut monter dans l’avion. A 4 000 mètres d’altitudes, les visages se ferment. La lumière rouge s’allume, on ouvre les portes de l’avion. La lumière passe au vert. Tout le monde descend. C’est le saut dans le vide ! Un saut de quatre à 5 minutes seulement.

Dans l’avion, les jeunes et leurs accompagnateurs attendent la lumière verte. © Radio France – Delphine Martin

À l’arrivée, il y a un large sourire sur tous les visages. Fatima, une Auxerroise, n’en revient pas. « Franchement, c’était génial. Au début, j’ai eu un petit peu peur parce que ça va vraiment vite, mais en fait c’est top. Le seul truc, c’est que j’ai une petite envie de vomir. Sinon, c’est génial. Si c’était à refaire, je le referai ! »

Les Franciliens Romain et Fabien, eux aussi, sont ravis : « C’est à refaire, vraiment, c’est archi-bien, une expérience inoubliable » et Kaëlle note en souriant : « finalement, ça ne fait pas peur. Et je ne me suis pas évanouie ! »

Le centre de parachutisme Paris Jump et le secours populaire ont déjà prévu de renouveler l’expérience l’année prochaine.

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